Prison de Kalâat Megouna (province de Ouarzazate)
Cette
ancienne caserne française a abrité une prison, qui aurait été en activité de
1980 à 1992. Elle aurait accueilli jusqu’à 400 détenus. Le groupe Bnouhachem,
des ex-détenus de la prison d’Agdz ou des Sahraouis ont fait partie des
prisonniers. L’Administration générale des armées est encore propriétaire de la
bâtisse.Un gardien entretient et surveille le bâtiment.
Prison de Tagounite (province de Zagora)
Cette
casbah est une ancienne résidence caïdale de la famille Glaoua. De 1972 à 1976,
la prison a abrité des détenus majoritairement natifs de Casablanca. "Il
s’agit de vagabonds, de gens sans domicile fixe, de citoyens ordinaires qui
avaient le malheur d’être dans la rue au moment du passage d’une rafle de la
police, et qui n’avaient pas sur eux leurs papiers d’identité".
Prison
d’ Agdz (province de Ouarzazate)
Achevée
en 1946, cette casbah était la demeure du caïd de la région. Converti en prison
après l’indépendance, elle a abrité de 1976 à 1981 des détenus politiques et
des sympathisants du polisario. "Face à la casbah se trouve un grand
cimetière aujourd’hui abandonné. On y avait enterré détenus et autres. Pendant
les cinq années de fonctionnement, 32 personnes y furent ensevelies".
Prison
de Skoura (province de Ouarzazate)
En
plein coeur d’une palmeraie, cette ancien logement ayant
appartenu à une riche famille de la région puis par les Glaoua, a été converti
en école après l’indépendance, puis en centre de détention en 1983. "En
cette année,le Roi Hassan II était en visite dans la région,son cortège devait
traverser Kalâat Megouna, et puisqu’il ne fallait point déranger les regards de
Sa Majesté, on avait pensé utile et intelligent de faire déloger les internés
de la Kalâat pour les installer ailleurs, dans l’arrière-pays. On avait choisi à
cet effet, ironiquement, dar chaab, qui pendant quelques semaines, connut une
activité intense" le groupe Bnouhachem La prison de Skoura aurait
fonctionner jusqu’en 1990.
Prison
de Dar Bricha (province de Tétouan)
Dar
Bricha "fut le premier lieu de détention et de torture inauguré sous les
couleurs de l’indépendance". Maison du dernier pacha de la ville du temps
du protectorat espagnol, on compte parmi les détenus “des intellectuels, des
enseignants, d’anciens résistants et combattants de l’Armée de libération, des
militants communistes, de simples citoyens".,Aujourd’hui,l’ancienne prison
est occupée par deux familles.
Prison
de Dar El Mokri (Rabat)
À l’origine, ce
palais a été construit pour être la demeure du fils du Vizir Si Mokri. Peu de
temps après l’indépendance, elle est devenue le fief du Général Oufkir.
"Très vite, la maison se remplit d’activités, pour devenir, suite aux
événements de 1963, et surtout à ceux de 1965, une véritable machine à broyer
les opposants, qu’ils soient cadres de partis,
syndicalistes,journalistes...ou simples
récalcitrants". La
prison a été en activité jusqu’en 1971, année où l’association le
Croissant Rouge Marocain
y a établit son siège. "Rabat abritait d’autres lieux de détentions
abusives, qui ensemble, et en parfaite coordination, garantissaient au régime
une certaine mainmise politique et sécuritaire".
Prison
de Derb Moulay Cherif (Casablanca)
Le fameux
architecte Michel Ecochard a dessiné ce commissariat de police qui est entré en
activité en 1959. "En 1963, lors de la guerre des Sables, il a servi de
lieu de séquestration préventive pour quelques membres de l’UNFP (Union
Nationale des Forces Populaires) proches de Mehdi Ben Barka. (…) La machine
tortionnaire gagna ses galons pendant la période qui suivit les événements de
Casablanca (mars 1965), et atteignit sa vitesse de croisière dans les années
soixante-dix". Dans les années 70, Derb Moulay Cherif devient un lieu de
torture pour dirigeants politiques, sympathisants ou citoyens malchanceux. Il
fonctionna jusqu’en 1991
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