2018/07/15

PRISONS AU MAROC

Abdelkader Zaari

Prison de Kalâat Megouna (province de Ouarzazate)
Cette ancienne caserne française a abrité une prison, qui aurait été en activité de 1980 à 1992. Elle aurait accueilli jusqu’à 400 détenus. Le groupe Bnouhachem, des ex-détenus de la prison d’Agdz ou des Sahraouis ont fait partie des prisonniers. L’Administration générale des armées est encore propriétaire de la bâtisse.Un gardien entretient et surveille le bâtiment.
                   
Prison de Tagounite (province de Zagora)
Cette casbah est une ancienne résidence caïdale de la famille Glaoua. De 1972 à 1976, la prison a abrité des détenus majoritairement natifs de Casablanca. "Il s’agit de vagabonds, de gens sans domicile fixe, de citoyens ordinaires qui avaient le malheur d’être dans la rue au moment du passage d’une rafle de la police, et qui n’avaient pas sur eux leurs papiers d’identité".

Prison d’ Agdz (province de Ouarzazate)
Achevée en 1946, cette casbah était la demeure du caïd de la région. Converti en prison après l’indépendance, elle a abrité de 1976 à 1981 des détenus politiques et des sympathisants du polisario. "Face à la casbah se trouve un grand cimetière aujourd’hui abandonné. On y avait enterré détenus et autres. Pendant les cinq années de fonctionnement, 32 personnes y furent ensevelies".

Prison de Skoura (province de Ouarzazate)
En plein coeur d’une palmeraie, cette ancien logement ayant appartenu à une riche famille de la région puis par les Glaoua, a été converti en école après l’indépendance, puis en centre de détention en 1983. "En cette année,le Roi Hassan II était en visite dans la région,son cortège devait traverser Kalâat Megouna, et puisqu’il ne fallait point déranger les regards de Sa Majesté, on avait pensé utile et intelligent de faire déloger les internés de la Kalâat pour les installer ailleurs, dans l’arrière-pays. On avait choisi à cet effet, ironiquement, dar chaab, qui pendant quelques semaines, connut une activité intense" le groupe Bnouhachem La prison de Skoura aurait fonctionner jusqu’en 1990.

Prison de Dar Bricha (province de Tétouan)
Dar Bricha "fut le premier lieu de détention et de torture inauguré sous les couleurs de l’indépendance". Maison du dernier pacha de la ville du temps du protectorat espagnol, on compte parmi les détenus “des intellectuels, des enseignants, d’anciens résistants et combattants de l’Armée de libération, des militants communistes, de simples citoyens".,Aujourd’hui,l’ancienne prison est occupée par deux familles.

Prison de Dar El Mokri (Rabat)
À l’origine, ce palais a été construit pour être la demeure du fils du Vizir Si Mokri. Peu de temps après l’indépendance, elle est devenue le fief du Général Oufkir. "Très vite, la maison se remplit d’activités, pour devenir, suite aux événements de 1963, et surtout à ceux de 1965, une véritable machine à broyer les opposants, qu’ils soient cadres de partis, syndicalistes,journalistes...ou simples
récalcitrants". La prison a été en activité jusqu’en 1971, année où l’association le Croissant Rouge Marocain y a établit son siège. "Rabat abritait d’autres lieux de détentions abusives, qui ensemble, et en parfaite coordination, garantissaient au régime une certaine mainmise politique et sécuritaire". 

Prison de Derb Moulay Cherif (Casablanca)
Le fameux architecte Michel Ecochard a dessiné ce commissariat de police qui est entré en activité en 1959. "En 1963, lors de la guerre des Sables, il a servi de lieu de séquestration préventive pour quelques membres de l’UNFP (Union Nationale des Forces Populaires) proches de Mehdi Ben Barka. (…) La machine tortionnaire gagna ses galons pendant la période qui suivit les événements de Casablanca (mars 1965), et atteignit sa vitesse de croisière dans les années soixante-dix". Dans les années 70, Derb Moulay Cherif devient un lieu de torture pour dirigeants politiques, sympathisants ou citoyens malchanceux. Il fonctionna jusqu’en 1991

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